Rue de Bastogne, 36D - 6900 Marche-en-Famenne

La Clinique du LIEN

À la Clinique du Lien, nous interrogeons la capacité du parent ayant exercé la violence à être une figure d’attachement sécurisante pour l’enfant. Nous instaurons une relation de confiance avec chaque participant et développons un espace propice à la réflexion et au travail thérapeutique sur le lien, en identifiant ce qui a fait violence, ce qui a « fait famille », et les éléments de rupture.

Intro

Analyse de la rupture du lien : Évaluer la possibilité de restaurer le lien en utilisant des grilles de lecture spécialisées en violences conjugales, victimologie, criminologie et psychotraumatologie.

Distinguer violence et conflit : Identifier les situations de violence (violences conjugales, contrôle coercitif, maltraitance, négligences) à ne pas confondre avec de simples conflits parentaux.

Questionner les modalités de parentalité : favoriser la parentalité en parallèle, plutôt que la coparentalité en cas de reprise de contact avec maintien de l’autorité parentale conjointe

Détection du contrôle coercitif : Identifier le contrôle coercitif post-séparation et l'instrumentalisation des droits de garde.

Différencier contact et lien : Distinguer la mise en contact physique de la mise en relation et de la restauration du lien. Travailler l'histoire familiale et le lien psychique est possible sans contact physique.

Parole de l’enfant : Accorder une importance primordiale à la parole de l’enfant dans toutes les décisions le concernant, conformément à la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE), tout en évaluant ses besoins et sa sécurité.

Intérêt supérieur de l’enfant : Déplacer le curseur vers l’intérêt supérieur de l’enfant plutôt que sur le droit aux relations personnelles du parent visiteur. La rencontre ne doit pas être une fin en soi si elle ne rencontre pas le bien-être de l’enfant.

Responsabilisation du parent violent : Travailler avec le parent auteur de violences sur sa capacité à reconnaître l'impact de ses actions sur l’enfant et sa responsabilisation, avant d’envisager une restauration du lien.

Sécurisation de l’enfant : Évaluer la réassurance et la sécurité de l’enfant en lien avec le parent hébergeant, en considérant également le ressenti de ce parent comme une ressource, plutôt que de le minimiser.

Prévenir la victimisation secondaire : Être vigilant pour ne pas contribuer à la victimisation secondaire, en évitant de renverser la responsabilité de la rupture du lien, comme le fait parfois le parent auteur de violence.

Présentation de la Clinique du Lien à l’Université d’Ottawa, Canada, juin 2024