Nos missions

Service d'aide au lien

Service d'aide aux victimes

Service d'aide aux auteurs


Aide au lien
Accompagnement des justiciables pour restaurer ou maintenir des liens familiaux.

Aide aux victimes
Soutien social et psychologique aux victimes, notamment de violences intrafamiliales et sexuelles.

Aide aux auteurs
Soutien psychologique et social aux auteurs d’infraction pénales visant à travailler la responsabilisation, l’autonomisation et la desistance
Petit mot de la directice :
En qualité de service partenaire des Maisons de Justice, nous appuyons notre méthodologie sur les huit grands principes inscrits dans le
Code de justice communautaire au Titre 1er, Chapitre 2, article II 2 :
1. Placer le justiciable au centre des interventions;
2. Prendre en compte l’environnement socio-relationnel du justiciable;
3. Considérer le justiciable comme ayant ou pouvant acquérir la capacité d’évoluer ;
4. Prendre en compte les besoins de la victime dans leur globalité ;
5. Prendre en compte l’intérêt supérieur de l’enfant et favoriser sa participation ;
6. Travailler selon une approche intersectorielle ;
7. S’inscrire dans une approche de justice restauratrice ;
8. Appliquer une méthodologie de travail spécifique.
Tout comme le prescrit le Code de justice communautaire au titre 3, article III §5 :
Nous avons tout particulièrement à cœur d’« éviter la victimisation secondaire » .
Ce principe directeur guide le développement de certains de nos projets, comme la Clinique du Lien.

Service d'aide au lien


Nos objectifs :
- Préparer et accompagner les rencontres parent(s)-enfant(s).
- Encourager la créativité et l'imagination : nous aidons les parents et les enfants à mobiliser leurs ressources pour trouver des solutions constructives dans l'intérêt de l'enfant.
- Créer un espace bienveillant et sécurisant : nous offrons un environnement où l’enfant et l’adulte peuvent se rencontrer, au-delà des conflits, ruptures ou incarcérations.
- Apporter une écoute respectueuse : Nous prêtons attention aux attentes et préoccupations de chacun.e, dans un cadre de respect mutuel.
- Permettre à l'enfant de se construire : Nous aidons l'enfant à explorer ses origines et son histoire sans porter le poids du conflit parental.
Quand intervenons-nous ?
- Sur base d'une décision judiciaire : d’un jugement du Tribunal de la Famille. Nous acceptons aussi des situations sur base de décisions du Service de Protection Judiciaire, ou des demandes du Service de l’Aide à la Jeunesse.
Nos objectifs :
- Proposer un service d’aide au lien spécialisé en violences intrafamiliales post-séparation pour une meilleure protection de l’enfant.
- L’objectif principal de la “Clinique du Lien” est de travailler sur le lien entre parent et enfant lorsque ce lien a été rompu dans un contexte de violences intrafamiliales, en particulier de violences conjugales. La mise en contact physique n’est pas une condition sine qua non de notre travail ; elle n’est qu’une des options possibles, si cela sert l’intérêt supérieur de l’enfant.
Notre approche :
À la Clinique du Lien, nous interrogeons la capacité du parent ayant exercé la violence à être une figure d’attachement sécurisante pour l’enfant. Nous instaurons une relation de confiance avec chaque participant et développons un espace propice à la réflexion et au travail thérapeutique sur le lien, en identifiant les causes des nœuds relationnels, ce qui a « fait famille », et les éléments de rupture.
- Nos 10 fondamentaux :
- Analyse de la rupture du lien : Évaluer la possibilité de restaurer le lien en utilisant des grilles de lecture spécialisées en violences conjugales, victimologie, criminologie et psychotraumatologie.
- Distinguer violence et conflit : Identifier les situations de violence (violences conjugales, contrôle coercitif, maltraitance, négligences) à ne pas confondre avec de simples conflits parentaux.
- Questionner les modalités de parentalité : favoriser la parentalité en parallèle, plutôt que la coparentalité en cas de reprise de contact avec maintien de l’autorité parentale conjointe
- Détection du contrôle coercitif : Identifier le contrôle coercitif post-séparation et l'instrumentalisation des droits de garde.
- Différencier contact et lien : Distinguer la mise en contact physique de la mise en relation et de la restauration du lien. Travailler l'histoire familiale et le lien psychique est possible sans contact physique.
- Parole de l’enfant : Accorder une importance primordiale à la parole de l’enfant dans toutes les décisions le concernant, conformément à la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE), tout en évaluant ses besoins et sa sécurité.
- Intérêt supérieur de l’enfant : Déplacer le curseur vers l’intérêt supérieur de l’enfant plutôt que sur le droit aux relations personnelles du parent visiteur. La rencontre ne doit pas être une fin en soi si elle ne rencontre pas le bien-être de l’enfant.
- Responsabilisation du parent violent : Travailler avec le parent auteur de violences sur sa capacité à reconnaître l'impact de ses actions sur l’enfant et sa responsabilisation, avant d’envisager une restauration du lien.
- Sécurisation de l’enfant : Évaluer la réassurance et la sécurité de l’enfant en lien avec le parent hébergeant, en considérant également le ressenti de ce parent comme une ressource, plutôt que de le minimiser.
- Prévenir la victimisation secondaire : Être vigilant pour ne pas contribuer à la victimisation secondaire, en évitant de renverser la responsabilité de la rupture du lien, comme le fait parfois le parent auteur de violence.
Quand intervenons-nous ?
- Sur base d'une décision judiciaire: d’un jugement du Tribunal de la Famille. Nous acceptons aussi des situations sur base de décisions du Service de Protection Judiciaire, ou des demandes du Service de l’Aide à la Jeunesse.
Nos objectifs :
- L’objectif principal est de travailler sur le lien entre parent et enfant lorsque ce lien a été rompu en raison de l’incarcération. Il peut y avoir également une rupture de lien suite à un homicide ou à un contexte de violences intrafamiliales, en particulier de violences conjugales. La mise en contact physique de l’enfant et de son parent incarcéré ne sera donc pas une condition sine qua non de notre travail ; elle n’est qu’une des options possibles, si cela sert l’intérêt supérieur de l’enfant.
- Nous cherchons toujours à éviter la victimisation secondaire et veillons à la sécurité psychique, émotionnelle et physique de l’enfant.
Notre méthode :
- Nous proposons un accompagnement individualisé .
- Un premier entretien a lieu au début de chaque prise en charge, pendant lequel l’intervenant de la mission prend le temps de comprendre la réalité de chaque partie, de discuter de la contrainte si il y a contrainte (jugement par exemple), de présenter le mode de fonctionnement du service et de présenter le règlement d’ordre intérieur.
- Nous proposons et encadrons des visites individuelles ou collectives ainsi que des fêtes familiales en partenariat (au besoin) avec le service Itinérance de la Croix-Rouge afin de véhiculer les enfants vers l’établissement pénitentiaire.
- Dans la mesure du possible et particulièrement dans les contexte de de violences intrafamiliales, l’intervenante rencontre l’enfant dans les locaux de l’Asbl avant la première rencontre avec son parent incarcéré afin de préparer la rencontre et faire préalablement connaissance.
- En début et fin de chaque rencontre, il y a un temps d’arrêt et de discussion avec l’enfant sur son ressenti de la visite.
- Tout au long de l’accompagnement, nous organisons parallèlement aux visites, des entretiens de suivi individuel et de soutien à la parentalité via notamment des groupes de paroles au sein de la prison. Nous proposons également des entretiens parentaux par téléphone pour favoriser l’évolution de la situation en prenant en considération les réalités et ressentis de chacun et si il n’y a pas de contexte de violences intrafamiliales et que le parent hébergeant est sécure.
Quand intervenons-nous ?
Nous intervenons dans les situations suivantes :
- Sur base d'une décision judiciaire: d’un jugement du Tribunal de la Famille. Nous acceptons aussi des situations sur base de décisions du Service de Protection Judiciaire, ou des demandes du Service de l’Aide à la Jeunesse.
- Sur demande spontanée
Service d'aide aux victimes


Types d'aide proposés :
Notre accompagnement peut être de courte ou de longue durée, en fonction des besoins des victimes. Nous proposons une approche globale et spécialisée pour traiter les différentes conséquences de l’infraction. À court, moyen ou long terme, nous pouvons vous offrir :
- Une aide psychologique adaptée aux séquelles de l’événement subi. Nous sommes spécialisés en psychotraumatologie et en victimologie clinique, psycho-légale et appliquée. Nous pouvons proposer de l’EMDR et de l’hypnose après évaluation par un psychologue clinicien spécialisé.
- Un soutien social, avec des informations et des orientations pour vous accompagner dans vos démarches auprès de la police, des institutions judiciaires, des assurances, etc.
Nous avons des contacts réguliers et une bonne collaboration avec nos collègues du Service d’Assistance Policière aux Victimes et du Service d’accueil des Victimes pour vous aider à porter plainte ou vous aider à savoir où en est votre plainte et comment avance votre procédure judiciaire.
Les entretiens se déroulent dans nos locaux, garantissant la discrétion. Si vous le souhaitez, un membre de notre équipe peut vous accompagner lors de certaines démarches (consultation médicale, dépôt de plainte, etc.).
Nous pouvons également vous assister devant la Commission pour l’aide financière aux victimes d’actes intentionnels de violence ou lors de vos auditions au tribunal de l'application des peines.
Qui peut bénéficier de notre service ?
L'aide peut être demandée par la personne victime elle-même ou par ses proches.
Quand contacter notre service ?
Vous pouvez solliciter notre aide à tout moment, même immédiatement après les faits, et ce, indépendamment d'une plainte. Si vous déposez plainte et autorisez la police à transmettre vos coordonnées, un intervenant spécialisé prendra contact avec vous pour vous proposer un entretien.
Service d'aide aux auteurs


L'aide sociale :
L'aide sociale désigne toute forme de soutien non financier destinée à aider le justiciable à préserver, améliorer ou restaurer ses conditions de vie sur les plans familial, social, économique, professionnel ou culturel.
Cette aide peut prendre diverses formes, adaptées aux besoins et à la situation spécifique du justiciable.
L'aide psychologique :
Un suivi thérapeutique spécialisé et personnalisé peut être proposé aux auteurs d'infraction, pour amorcer un processus de changement.
Quand intervenons-nous ?
Lorsque les auteurs d'infractions nécessite un accompagnement spécifique sous contrainte (ex. : ordonnance de soins, suivi judiciaire).
Un cadre strict et un suivi adapté sont indispensables pour travailler sur la responsabilisation et la réhabilitation de l’auteur.
Objectif :
Pour les auteurs de violences, l’objectif est de favoriser la désistance, un éloignement de la violence et de promouvoir un changement de comportement.
Méthodologie d’intervention :
Accompagnement thérapeutique et responsabilisation
L’intervention de notre service est gratuite, mais nous attendons de chaque personne un engagement réel dans un travail thérapeutique. L’objectif n’est pas simplement de venir pour échanger sur le cours de sa vie, mais de faire de cet espace un lieu de réflexion, de questionnement, et d'amorce pour un véritable processus de changement. Nous attendons que chaque bénéficiaire investisse ce lieu en tant qu’espace propice à l’introspection et à la remise en question de ses comportements.
Notre suivi s’inscrit dans un travail profond, qui inclut la socialisation et l’adaptation aux règles sociétales. Nous mettons l’accent sur la reprise de confiance en soi et la capacité à se réinsérer socialement. Pour cela, nous avons conscience qu’il est nécessaire de prendre le temps d’établir une relation de confiance avant d’engager un travail de réflexion en profondeur. Nous savons que la demande initiale ne provient pas toujours directement de la personne elle-même, mais ce processus est essentiel pour amorcer un changement durable.
Période d’essai thérapeutique et engagement
Afin de garantir l’efficacité du suivi, nous proposons une période d’essai thérapeutique . À l’issue de cette période, un processus de changement doit être amorcé, avec des objectifs clairement définis. Bien que notre service ne soit pas mandaté pour intervenir sur des objectifs précis liés à une décision judiciaire, nous considérons qu’il est essentiel de construire un socle de travail commun avec chaque auteur.
Au cours de cette période, le travail repose sur l’établissement progressif de reconnaissances fondamentales. Cela passe par la reconnaissance des faits et des conséquences de ces faits, notamment en ce qui concerne la victime, ainsi que la prise de conscience de la problématique à traiter. Ce travail de reconnaissance se veut évolutif, et nous attendons que la personne s'engage dans un processus de réflexion et de transformation au fil des rencontres.
La notion de responsabilisation est au cœur de notre démarche. Elle consiste à reconnaître sa part de responsabilité, à redevenir acteur de sa propre vie et à favoriser ainsi la réinsertion. Notre rôle est d’aider la personne à se saisir de sa demande, à formuler des objectifs de travail, et à s'engager activement dans le suivi.
Aide à la formulation des objectifs et bilan de situation
Nous sommes conscients que les personnes rencontrées dans le cadre de l’aide sous contrainte peuvent éprouver des difficultés à formuler une demande claire ou à identifier leurs objectifs de travail. L’accompagnement proposé par notre service vise à les aider à clarifier leurs attentes, à formuler des demandes précises et à établir un bilan de situation.
Ce bilan comprend une analyse des forces et des faiblesses du bénéficiaire, ainsi qu’une évaluation réaliste de ce qu’il est possible de mettre en place dans la durée. Ce processus permet de poser les bases d’un travail concret et personnalisé.
Bien que notre service soit indépendant de la justice, nous collaborons avec les institutions et autres acteurs impliqués. Nous ne rédigeons pas de rapports d’évaluation à destination des autorités judiciaires, mais à la demande du bénéficiaire, nous pouvons lui délivrer une attestation de présence pour chaque entretien. De plus, sur demande, des attestations de suivi récapitulatif peuvent être fournies, sans que cela ne constitue une évaluation de la progression dans le cadre judiciaire.
Travail en collaboration : Entretien tripartite
Des entretiens tripartites avec les assistants de justice ou le SPS peuvent être organisés, si nécessaire, pour clarifier les rôles et les objectifs de chacun dans le processus d’accompagnement. Ces réunions réunissent le bénéficiaire, l’assistant(e) de justice ou le SPS et un intervenant du service. Elles permettent de préciser les attentes de chaque partie et d’aligner le suivi avec les objectifs communs tout en respectant les principes de responsabilisation et d’autonomie du justiciable.